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Promenades


chateau vue 1

Promenades d’agrément

 

Aux promeneurs, randonneurs, cyclistes ou automobilistes qui ne rêvent que de détente, la carte en vente à l'office de tourisme propose, par un système d’encadrés, une sélection de quelques unes des régions que leur relief, leurs cours d’eau, leurs points de vue, la densité du réseau de leurs chemins ou un paysage bocager mieux conservé qu’ailleurs, peuvent rendre particulièrement attrayantes.

Les reliefs des côtes de Touchay n.w., de Morlac n.w. et de Saint Jeanvrin n.w. offrent de vastes échappées vers le sud, tout comme les hauteurs du Magnoux s.w., ou celles de la Bouchatte n.e. et surtout, des Peus de Vesdun et de Villaine n.e., d’où la vue porte jusqu’aux Monts du Cantal, à 172 km au sud.

A l’inverse, les vallées encaissées de l’Indre, vers Pérassay s.w., de l’Arnon, à Culan et Sidiailles s.w., de la Queugne, en aval de Saint Désiré s.e., ou de la Meuzelle, en amont de la Chapelaude s.e., peuvent séduire par leur aspect sauvage. On recommandera la rive droite de l’Arnon, du pont de Vadron n.e., à Culan (bon chemin) et de la Planche Noire au pont des Chetz s.w. (Grotte du Tisserand ; tronçon non aménagé) ou encore le tour du lac de Sidiailles s.w. (sentier balisé).

Les bords du Cher et le canal du Berry, composent, de Nassigny s.e. à Ainay-le-Vieil n.e. un paysage reposant, tandis que le vignoble de Châteaumeillant s.w. tranche agréablement dans une région consacrée massivement à l’élevage et à la polyculture.

 

 

Curiosités diverses

 

Elles sont nombreuses et peuvent agréablement ponctuer une promenade. Citons, sans souci d’exhaustivité :

Quelques vieux ponts (Culan, Graveux n.w.), qui n’ont rien de « romain »…

De nombreuses croix, dont les plus belles sont celles du cimetière d’Orcenais, n.e. au nord (1488) et la Croix des Ages s.e., au sud (XVIe siècle).

Les anciennes mesures à grain de Souages n.e. et de Saint-Sauvier s.w.

L’emplacement de quatre anciens gibets seigneuriaux : la Justice n.w. (pour Châteaumeillant), le Trait de Justice n.w. (pour Culan), le Monte-à-Regret, s.w. (pour Sainte-Sévère), le Champ de la Potence, à la Faye-Godet s.e. (pour la Roche-Guillebaud) ainsi que l’emplacement du Pilori de la seigneurie du Châtelet n.w. et celui de la chapelle de Chambérat s.e., où le seigneur de la Roche-Guillebaud tenait ses audiences annuelles.

Quelques collections d’outils anciens : (Châteaumeillant n.w., Saint-Jeanvrin n.w., Morlac n.w.).

Les sculptures contemporaines de Vesdun s.e. et Drulon n.e., etc.

On visitera encore avec plaisir l’Ecole d’Alain Fournier à Epineuil-le-Fleuriel n.e., ou le Peu de Vesdun n.e., un sommet retenu comme point géodésique lors de l’établissement du Méridien de Paris au XVIIIe siècle.

Quant au touriste qui ne manque pas d’humour, il pourra, de Culan, partir à la recherche du vrai centre de la France, plusieurs communes ici se disputant l’honneur de détenir ce point mythique.

 

 

Paysages naturels

 

En près de quarante kilomètres, la région passe de 165m à 504m d’altitude. Cette pente, très faible, laisse à la géologie le soin de diversifier les paysages.

Avec le grès de son champ de foire et les schistes qui forment le sol de sa vieille ville, Culan se trouve exactement au contact des deux plus grands ensembles géologiques et topographiques de la France : le Bassin Parisien du nord, et, au sud, les pénéplaines du Massif Central.

Pour découvrir le contact des roches anciennes et des roches sédimentaires ; partir de Culan en direction de Saint-Amand (D 997). Pendant quatre kilomètres, on peut observer à droite un paysage typique de pénéplaine : les vallées très encaissées de l’Arnon et de ses affluents entaillent des plateaux schisteux.

Après avoir traversé l’Arnon (pont de Vadron n.e.) on voit, toujours sur la droite de la route, des rochers escarpés : ces schistes sont les plus septentrionaux du Massif Central.

A quelques centaines de mètres de là, la vallée s’élargit soudain : on est entré dans la zone des grès.

Si on se dirige vers l’ouest jusqu’à Saint-Jeanvrin n.w., on découvrira un très bel exemple de relief sédimentaire avec côte, dépression périphérique, silex et fossiles.

Les amateurs de fossiles pourront prospecter, en outre, les environs de Loye-sur-Arnon n.e., le Châtelet n.w., Ids-Saint-Roch n.w., ou Saint-Georges-de-Poisieux n.e..

Voici quelques sites remarquables : les « côtes » de Morlac à Touchay n.w., le petit bassin oligocène de Faverdines n.e., la route du grès rose, à Saulzais-le-Potier n.e. ou les Gorges de l’Arnon et de la Joyeuse en amont de Culan.

 

 

Paysages agraires

 

Culan est au centre d’une de ces régions bocagères que le bassin parisien a tardivement développées à sa périphérie.

 Pendant des siècles, la vie rurale s’est organisée autour d’un habitat semi-dispersé : près des hameaux, les jardins étaient entourés de haies vives, tandis que les terres, au-delà, restaient agencées en parcelles ouvertes. Les îlots cultivés se trouvaient séparés les uns des autres par de vastes landes à bruyères.

Dans les années 1760-1780, le système de clôture par haies vives s’étend aux terres labourables, et, avec la révolution, aux parcelles mises en culture au détriment des landes. Vers 1890, les landes ont disparu, et tout le pays est désormais couvert de « bouchures » (à l’exception de quelques rares finages, comme celui de Fonteneau n.w., peut-être).

 

Comme tous les autres bocages, le Boischaut subit, dans les années 1960, des destructions brutales et souvent inconsidérées. Pour voir un bocage relativement bien conservé, il faut allé au sud d’une ligne passant grossièrement, par Saint-Saturnin s.w., Sidiailles s.w. et Saint-Désiré s.e. ou dans les environs de Rezay ou de Maisonnais n.w.. a l’inverse, au nord de la ligne le Bois-l’Abbé n.w., la Perche n.e., le paysage est souvent devenu méconnaissable en moins d’une génération.

Le domaine rural contemporain du bocage s’organisait autour d’une cour ouverte, typique d’un pays d’élevage. Au nord de Culan surtout, on voit encore quelques unes de ces très belles granges à auvent qui apparurent dans la région à la fin du XVIIIe siècle.

 

Souvenirs des temps anciens 

 

A l’exception d’un tout petit canton du sud-ouest – aujourd’hui creusois, et jadis Lémovice – toute la région culanaise, à vingt kilomètre à la ronde, se trouvait, (dans l’antiquité et le haut moyen-âge), en pays Biturige.

On peut voir à Culan même, deux cippes (coffres funéraires gallo-romains). Ces petits monuments, déplacés, ne sont pas significatifs : Culan ne paraît pas avoir été habité avant les Xe ou XIe siècles. Toutefois, non loin, trois sites majeurs retiennent l’attention :

Sidiailles s.w.                           (oppidum)

Châteaumeillant n.w.                (oppidum et musée archéologique)

La Groutte et Drevant n.e.         (oppidum et ruines gallo-romaines)

 

Ailleurs, une foule de sites archéologiques ne peuvent guère parler qu’aux visiteurs très avertis. A l’attention de ceux-ci, on signalera :

Quelques « camps romains » arasés : Bombardon s.w., les Bergères s.w., Vallant n.e. etc…

Une ancienne mine, sans doute, dite le Four-Perchat s.e..

Deux « voies romaines » principales. Une flèche indique quelques points où ces vieilles routes sont reconnaissables.

Quelques cippes, à Reigny n.w., et la carrière de meubles à main des Moulières n.e., ainsi que des restes de pavage vers l’Etang de la Loubière n.e., ponctuent l’ancienne route de Châteaumeillant à Epineuil.

Les restes du pont de la Madeleine s.w. et de la voie taillée au pic dans le rocher ont été noyés en 1976 sous les eaux du barrage de Sidiailles.

 

 

A la découverte des frontières oubliées

 

Les noms de nos anciennes provinces figurent depuis peu dans des dénominations territoriales aberrantes, telles que « Région Auvergne », « Boischaut-Marche », « Cher-en-Berry », ou, pis, « Auvergne des Pays Bourbonnais »…

Pour avoir été grevées d’un jeu complexe d’enclaves, les limites des anciens pays coutumiers, du moins du XIVe siècle à la Révolution, n’en étaient pas moins précises et, généralement, bien connues des contemporains. Soucieux de simplifier la carte administrative du royaume, la Révolution institua de nouvelles circonscriptions dont les limites ne coïncidèrent que rarement avec celles des anciens pays.

C’est ainsi que les villes de Boussac (Creuse), de Culan (Cher) et le bourg de la Chapelaude (Allier) étaient jadis en Berry, cependant que les bourgs de Saint-Maur, Loye-sur-Arnon et Saulzais-le-Potier, aujourd’hui tous les trois du Cher, étaient en Bourbonnais.

Culan est située près des limites des deux vieux « pays », et ce peut être un but de promenade – pour le moins original – que d’aller à la découverte de ces frontières oubliées. Les flèches signalent, sur la carte, quelques endroits où ces anciennes limites sont d’accès facile. On peut aussi partir à la découverte de la très pittoresque région du Magnoux s.w., où convergent quatre départements, non sans se dire qu’étrangement, les plus récentes de nos limites coïncident avec une des plus anciennes et des plus assurées « Frontières de la France » (R. Dion), celle qui séparait, il y a bien longtemps, les Bituriges des Lémovices.

 

Les églises

 

Couverte d’églises aux XIe et XIIe siècles, la région a peu connu, depuis, les destructions de la guerre mais elle est restée trop pauvre pour songer seulement à remplacer ses lieux de culte ; ainsi s’explique son exceptionnel patrimoine.

Même si le XIXe siècle en a beaucoup détruit pour les remplacer par des constructions peu inspirées, les églises anciennes restent nombreuses (plus de trente dans un rayon de vingt kilomètres autour de Culan) et généralement bien conservées. Dans leur majorité, elles relèvent de l’art roman dit « limousin » avec parfois quelques traces d’inspiration « auvergnate ».

Les environs de Culan comptent quelques édifices de tout premier plan : Châteaumeillant n.w. Puyferrand n.w., Saint-Désié s.e., la Chapelaude s.e., Vallon-en-Sully s.e., Huriel s.e..

Les petites églises rurales méritent toutes, ou presque, d’être découvertes, tant pour leur intégration au paysage (Champillet n.w., Saint-Jeanvrin n.w., Ardenais n.e., Faverdines n.e. ou les chapelles de Sainte-Agathe s.e. et de Saint-Rémi s.w.) que pour tel ou tel élément remarquable comme les portails de Culan ou les polylobes d’Ainay-le-Vieil n.e., l’archaïque statue de bois de Saint-Saturnin s.w., les vitraux de Saint-Georges-de-Poisieux n.e., et ceux de Saint-Palais s.w., le clocher-narthex d’Epineuil-le-Fleuriel n.e. et celui, central, de Loye-sur-Arnon n.e., la litre de Chazemais s.e., les arquettes de Maisonnais n.w., les fresques de Vesdun s.e., ou le mausolée de l’épouse de César Borgia à la Motte-Feuilly s.w. etc…

Les édifices du XIIIe siècles sont rares (Ids-Saint-Roch n.w., La Perche n.e.) mais les ajouts du XVe siècle nombreux. L’époque classique n’a guère fourni de remarquable que le mobilier de Reigny n.w. et quelques clochers postiches.

On recommandera particulièrement au visiteur l’église de Saint-Jeanvrin n.w. : chaque époque a voulu y ajouter sa marque, mais l’a fait avec une telle maladresse, que l’ensemble finit par être touchant… et plein de charme.

 

Les châteaux

 

Même si certains sont d’accès difficile (topographie, végétation, propriété privée etc.), on peut apercevoir de la route la plupart d’entre eux.

 

Dans les environs de culan se rencontrent tous les types de fortifications médiévales possibles. En voici une sélection :

 

Fortifications de terre

En éperon barré :                                 Culan (le rocher de l’église)

Mottes de plaine rondes :                     Epineuil-le-Fleuriel n.e.

Ou carrées :                                        Saint-Sauvier s.w.

Mottes de plateau :                              Châteaumeillant n.e.

                                                           Saint-Désiré s.e. etc…

 

 

Fortifications maçonnées

Sur plateau :                                       Huriel s.e.

Sur éperon barré :                               La Roche-Guillebaud s.w.

Sur colline aménagée :                         Le Châtelet n.w.

Sur rupture de pente :                          Culan

Avec douves en eeau :                          Ainay-le-Vieil n.e.

                                                          L’Isle-sur-Arnon n.w.

                                                          Le Grand Besse n.w.

Sur berges d’étang aménagées :           Saint-Jeanvrin n.w.

 

Les constructions majeures, à voir en priorité, sont : Culan, la Roche-Guillebaud, Huriel, Epineuil-le-Fleuriel et Ainay-le-Vieil, la principale curiosité étant constituée par les hourds de bois du château de Culan (vers 1450).

L’amateur peut aussi partir à la découverte des vestiges – ténus – des enceintes de ville (Epineuil-le-Fleuriel, Culan, Châteaumeillant) ou des petits « forts » circulaires qui entouraient quelques églises villageoises, comme à Vesdun s.e. ou Saint-Palais s.w.. Il ne faut pas négliger les nombreuses gentilhommières construites aux XVe et XVIe siècles : elles sont pleines d’attraits (Drulon n.e., la Courcelle s.w. etc). le XVIIIe siècle a laissé Cornançay et la Lande-Saulzais n.e., et le XIXe, des pastiches étranges (Malvau s.e.) ou de ci, de là, quelques tourelles et poivrières très « datées » (la Forêt-Grailly n.e.).

L’apport du XXe siècle se traduit par l’arasement de quelques mottes (Vieillevigne s.e.) et le destruction ou l’abandon de plusieurs vieilles demeures (Mazère n.w., l’Oiselière n.w., la Forêt-Mauvoisin n.e. etc.), mais aussi, plus positivement, par la réinterprétation (arbitraire, mais parfois heureuse) des abords de quelques autres (voir les jardins d’Orsan n.w., d’Ainay n.e., de la Courcelle s.w., de Drulon n.e. et de Culan).